Pour des raisons nutritionnelles, écologiques, comme économiques, la viande est de en plus décriée.
En effet, si nous avons été habitués à manger de la viande à quasiment tous les repas, notamment grâce à la baisse de son prix (et de ses coûts de production) ces dernières décennies, il conviendrait de réduire notre consommation.
Il est recommandé de réduire sa consommation de viande, en privilégiant la volaille et limitant les autres viandes (boeuf, porc, agneau, etc) à moins de 500g par semaine, et de limiter la charcuterie à 150g par semaine.
Réduire notre consommation a en effet plusieurs vertus :
- Rester en bonne santé : la viande, consommée en excès, peut augmenter le risque de développer certaines maladies comme le cancer colorectal, les maladies cardiovasculaires ou le diabète de type 2 ;
- Soutenir une production de viande raisonnée : la consommation de viande en masse impose aux industriels et producteurs de développer des stratégies pour proposer une offre à bas prix. Cela passe malheureusement souvent par une production massive, et des conditions de vie (et d'abattage) plus que dégradées pour les animaux ;
- Réduire l'impact écologique de son alimentation : la production de viande est particulièrement énergivore (à titre d'exemple, produrie 1 kg de viande consomme 550 à 700 litres d'eau). En effet, d'après l'ONU, l'élevage représente 14% des émissions de gaz à effets de serre ;
- Faire des économies : la viande est un aliment qui peut coûter relativement cher ;
Toutefois, il reste recommandé de consacrer 15% des calories ingérées aux protéines.
Quelles sont les alternatives à la viande pour satisfaire ce besoin ?
- Autres produits d'origine animale : oeufs, poisson (2 fois par semaine) et produits laituers (2 par jour pour un daulte) ;
- Légumes secs ;
- Féculents complets (au moins 1 par jour) ;
- Ersatz de viande de plus en plus développés ces dernières années (ex : nuggets ou végétaux) ;
Si les 3 premiers points sont facilement envisageables puisque souvent déjà consommés dans le cadre d'une alimentation variée, que vaut cette nouvelle offre en pleine expansion de produits "imitation viande" ?
Dans tous les cas, l'offre de ces produits est en constante expansion,(i) de la part des industriels traditionnels qui se lancent sur le végétal (ex : Herta, Fleury Michon), comme (ii) venant d'entreprises dédiées à sa production (ex : Happyvore, Beyond Meat).
Mais que valent vraiment ces offres qui représentent aujourd'hui, au niveau mondial, 1% de la consommation de viande, et pourraient atteindre 10% en 2030 ?
L'idée est, contrairement aux substituts naturels, de se rapprocher le plus possible du goût et de la texture de la viande. Comme une cigarette électronique, l'idée serait de se substituer au "geste", plutôt que de faire évoluer les modes de consommation à proprement parler.
L'industrie alimentaire vante ces nouveaux produits comme plus sains que les viandes animales car défaits de cholestérol et donc moins nocifs pour la santé. Toutefois, à y regarder de plus près, pour donner du goût et se rapprocher de la viande, on ajoute souvent du gras, du sucre, du sel et des additifs industriels à ces produits. La viande traditionnelle ne contient pas ces additifs.
Ces aliments restent donc "ultra-transformés", et entrent dans une catégorie de produits qu'il faudrait consommer avec modération dans le cadre d'une alimentation saine et équilibrée. Un bon réflexe est de regarder la liste d'ingrédients et se demander si ce qui est inscrit "ressemble à ce qu'il y a dans nos placards". Lorsque les composants paraissent trop inconnus, il reste préférable de ne pas y aller.
A consommer peut-être avec modération !